Le CMFC appuie le rapport sénatorial sur l'intégration des diplômés internationaux en médecine

2024-10-09

Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) se réjouit de la publication du rapport intitulé Maximiser le talent médical : Comment le Canada peut accroître de 50 % le nombre de médecins de famille de façon rapide et efficace par rapport aux coûts, un document nécessaire qui tombe à point nommé. Les auteurs du rapport soulignent à quel point il est important que chacun et chacune au pays ait accès à l’expertise clinique d’un médecin de famille, et nous les en remercions.

Nous soutenons pleinement les recommandations pratiques et constructives du rapport, qui visent à améliorer l’intégration des diplômés internationaux en médecine (DIM) dans l’exercice de la médecine de famille au Canada. Ces recommandations concordent avec l’orientation stratégique du CMFC, en particulier notre engagement à collaborer avec les ordres des médecins, les partenaires universitaires et le gouvernement pour offrir les meilleurs soins à la population canadienne, et cela commence avec les médecins de famille.

Le CMFC a déjà soutenu l’élargissement des évaluations de la capacité à exercer (ECE ; notamment dans notre mémoire prébudgétaire) ainsi que l’ouverture d’un plus grand nombre de places pour la formation en résidence, afin d’augmenter le nombre de DIM qui pourront se former au Canada et débuter la pratique auprès de la population canadienne.

Lors de la mise en œuvre de ces mesures, il sera essentiel de tenir compte du rôle que jouent les médecins communautaires dans la gestion des programmes concernés. Ces médecins supervisent les résidents, en offrant des conseils et un mentorat précieux à la relève. Ils agissent à titre d’évaluateurs, ce qui rend possible la réalisation des ECE. Ces responsabilités s’ajoutent à une charge de travail déjà écrasante qui exerce une pression démesurée sur les médecins de famille au Canada. Dans cette perspective, le CMFC recommande d’assortir les mesures proposées dans le rapport Maximiser le talent médical des éléments suivants :

• une planification attentive autour de la disponibilité de médecins de famille communautaires pour endosser les rôles de supervision et d’évaluation requis par l’élargissement suggéré ;
• un financement ciblé pour soutenir et rémunérer les médecins de famille communautaires qui appuient les programmes élargis ;
• l’exonération des tâches administratives de faible valeur (comme remplir le formulaire du crédit d’impôt pour personnes handicapées) afin de libérer du temps aux médecins de famille pour qu’ils puissent soutenir les élargissements de programmes suggérés par le rapport.

Les programmes de résidence des facultés de médecine canadiennes doivent également être étroitement consultés et mobilisés pour tout changement potentiel, puisqu’ils soutiennent les superviseurs communautaires et le corps professoral qui assurent la formation et contribuent à sa gestion.

Le CMFC a fait preuve d’initiative lors de projets pour simplifier et accélérer le processus de certification des DIM. Cependant, un soutien accru des bailleurs de fonds provinciaux et fédéraux est nécessaire pour assurer des progrès constants et rapides.

Dans la mesure où les considérations préconisées ci-dessus sont appliquées, nous avons bon espoir que les recommandations du rapport pourront être mises en œuvre. Ainsi, davantage de Canadiens et Canadiennes pourront recevoir des soins de qualité, dispensés par des médecins de famille qui exercent avec savoir et compassion.